Le docteur Charles-Marie Labillois
En 1849, le docteur Labillois viendra comme le médecin résidant au lazaret de Tracadie. Il ne fut jamais rétribué pour ses services. Cependant, durant son séjour au lazaret, ses soins aux lépreux furent très efficaces. Selon le secrétaire du Bureau de santé, les lépreux affirment tous que leur santé est meilleure et ils paraissent très contents.
Depuis l'ouverture du premier lazaret sur l'île Sheldrake, en 1844, aucun médecin ne s'était donné autant que le docteur Labillois pour soigner les lépreux. Aucun n'avait mérité autant le respect et l'affection des malades et de leurs familles. Il soigna les lépreux au péril de sa santé et de sa vie. En 1864, il reçoit, du gouvernement français, la médaille de Sainte-Hélène créée en 1857 par l'empereur Napoléon III.
Le docteur James J. Nicholson
Le 3 mai 1863, le docteur Nicholson arriva à Tracadie comme médecin spécialiste. Il croyait la lèpre héréditaire et non contagieuse. Pour prouver sa théorie, il alla même jusqu'à s'inoculer la maladie. La présence du docteur Nicholson amena un peu d'apaisement et d'ordre parmi les lépreux. Il organisa des jeux et des exercices au grand air afin de réduire l'ennui.
Le docteur Alfred Corbett Smith
Né le 7 juin 1841, le docteur Smith pratiqua d'abord la médecine à Newcastle. Il fut nommé en charge du lazaret en 1865 et il avait une pratique générale à Tracadie.
Il paya même de sa poche, à l'occasion, certains médicaments. Il reconnut, avec les médecins de l'époque, que la lèpre était incurable. Il n'était pas intéressé à ce moment-là à trouver un remède; il chercha plutôt à en traiter les symptômes.
Le docteur Joseph-Antoine Langis
Le docteur Langis est natif de Rimouski au Québec. Il fut le premier médecin à faire l’histoire de cas de chaque malade et à tenter de retracer la maladie dans les familles individuelles. Mis à part ses vingt-trois années comme surintendant au lazaret, il avait une pratique privée à Tracadie. Pendant cette période, le nombre de cas de lèpre diminua considérablement, de vingt-deux cas l’année de son arrivée en 1909, à dix au moment de sa retraite en 1933.
Le docteur Walter Thomas Ryan
Le docteur Ryan est originaire de Fredericton. Il entra au service du lazaret en 1933. Il se vit confier le poste de surintendant pour remplacer le docteur Langis qui venait de prendre sa retraite. Le 19 février 1939, le docteur Ryan mourut d’une maladie du cœur.
Le docteur Joseph-Charles Taché
Au début des années 1870, le docteur Joseph-Charles Taché visita plusieurs fois le Lazaret de Tracadie et fit une intéressante étude sur la lèpre. Il proposa le transfert de l’administration du lazaret du gouvernement provincial au fédéral afin d’en faciliter l’aide financière. Les démarches furent effectuées et se réalisèrent par la signature de l’entente du 25 novembre 1880 à Tracadie.
Le docteur Aldoria Robichaud
En 1934, le docteur Robichaud arrive à Tracadie comme chirurgien de l'Hôtel-Dieu. Il y exerça sa carrière durant 50 ans et a grandement contribué au développement des soins à l'Hôtel-Dieu de Tracadie. En 1939, il est nommé surintendant médical du lazaret en plus de son service à l'hôpital. En 1947 il visita le lazaret de Carville en Louisiane, aux Etats-Unis, afin de connaître les nouvelles découvertes dans la thérapie du bacille de Hansen. À son retour, il introduit le traitement à ses patients avec succès.