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Musée Historique de Tracadie

 

L'originalité du Musée historique de Tracadie lui vient de ce qu’il soit le seul au Canada à présenter un aperçu de ce que pouvait être une léproserie à l’époque, soit au 19e siècle.

 

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Transformation et amélioration des conditions de vie apportées par les Hospitalières

 

Photo de 2 religieurs avec 2 lépreuxL’arrivée des Hospitalières au lazaret transformera peu à peu ce lieu infect en un hôpital ordonné.  Elles devront d’abord assainir les lieux en nettoyant de fond en comble l’édifice.  Puis, elles réaménagent les locaux, organisent une pharmacie, un petit dispensaire, logent les femmes au deuxième étage tandis que les hommes occupent le premier, où se trouve également la chapelle.

Finalement, en 1880, le lazaret passe sous l’autorité du gouvernement fédéral qui en confie la pleine administration aux religieuses.  Des améliorations sont apportées aux édifices existants et une annexe en bois est ajoutée en 1881, comprenant la nouvelle pharmacie, la procure du lazaret, le magasin de provisions et la cuisine des lépreux.  Sœur St-Jean-de-Goto, qu’on appelait docteur, devenue plus tard la mère supérieure, s’occupait de la pharmacie et préparait des médicaments.  Au  cours de ses premiers mois au lazaret, elle a traité plus de 1700 personnes des environs à partir de son petit dispensaire.  Dans une lettre écrite en 1887, une novice écrit:  « Quoique les salles des malades fussent tenues avec la plus grande propreté, on ne pouvait manquer… de respirer une odeur de fièvre et de plaies purulentes… Les désinfectants étaient rares… Les plaies des lépreux étaient très sensibles, quelques-uns avaient les doigts en sang »

Photo du nouveau Lazaret de Tracadie en 1896En 1893, le gouvernement fédéral accorde des crédits en vue d’un lazaret en pierre, qui sera terminé en 1896. Les lépreux qui y entrent le 8 avril 1896, se croient au paradis.  Pendant les trente dernières années d’existence du lazaret, le nombre de malade était peu élevé.  Au cours de la décennie 1934 à 1944, on ne compta que cinq nouvelles admissions.

En janvier 1943, l’hôpital général et le lazaret furent complètement  détruits lorsqu’un incendie éclata, au matin, dans le système électrique.  La résidence du surintendant, que la famille Ryan habitait alors, servit à loger les huit malades du lazaret.  Les sœurs aménagèrent à l’Académie qui servait de pensionnat, un hôpital temporaire dans les locaux de l’orphelinat qui fut fermé.

Lorsque le nouvel hôpital ouvrit  ses portes en 1946, une douzaine de chambres, dont la cuisine, le parloir et le bureau, étaient réservées aux lépreux.  Selon les statistiques, entre 1849 à 1965, deux cent dix-huit (218) patients ont été traités à la léproserie de Tracadie.

Héroïnes de la compassion et pionnières des soins de santé au N.-B.

 

Mère Marie Pagé  -  supérieure fondatrice à Tracadie en 1868

Photo de Mère Marie Pagé - supérieur fondatruce à TracadieSœur Marie Pagé est née à St-Philippe de Laprairie, non loin du village de l’Acadie, dans le Haut-Richelieu, le 25 décembre 1811. Elle entre chez les Hospitalières de St-Joseph de Montréal, le 13 mars 1834, à l’âge de 22 ans. On  lui confie très tôt des responsabilités : économe, maîtresse des novices ou supérieure de la communauté de Montréal.

En 1868, elle fut élue supérieure fondatrice de la mission de Tracadie. À ce moment, au nord-est  du Nouveau-Brunswick, une terrible maladie sévit : la lèpre. Elle vint d’abord en mai 1868, accompagnée de sœur Davignon visiter la future mission. Leur présence au milieu de ces pauvres infortunés provoqua des scènes touchantes de foi et de confiance.

C’est le 29 septembre que mère Page et cinq autres compagnes arrivent à Tracadie pour y entreprendre une grande œuvre de charité. Cependant, après neuf mois, elle est rappelée à la Maison-mère.

Elle revint à Chatham en 1872 et se rendit visiter ces chers lépreux de Tracadie. La maison de Chatham requière à nouveau ses services à titre de maîtresse des novices de 1878 à1881.

Septuagénaire, elle aura le courage et la force d’accepter la charge de supérieure fondatrice de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska en 1884. Elle revient à son monastère d’origine en juillet 1890. Son habile direction dans les œuvres et son grand respect des personnes firent d’elle une guide éclairée partout où elle exerça sa mission.

Elle est décédée à Montréal le 3 janvier 1893, à l’âge de 81 ans.

Soeur Eulalie Quesnel  -  fondatrice en 1868

Photo de Soeur Eulalie QuesnelSoeur Eulalie Quesnel, est née à Arthabaska, région des Bois-Franc, province de Québec, Canada.
Elle entra chez les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph à l’Hôtel-Dieu de Montréal en 1846 et fit profession en 1848. Elle accompagna Mère Pagé lors de leur première visite avec Mgr Rogers, au Lazaret de Tracadie. C’est alors que les malades et la population  réclamèrent les religieuses, les appelant « leur saintes sœurs ». Co-fondatrice du Lazaret de Tracadie, N.-B. en 1868, elle y demeura jusqu’en 1870. De 1874 à 1880, elle accepte l’office de supérieure à St-Basile du Madawaska, c’est-à-dire, un an après la fondation qui était encore instable, pauvre et en situation très précaire. De 1884 à 1888, elle reprend la route d’Arthabaska pour une troisième fondation et devient l’assistante de Mère Pagé. Comme dans les autres fondations, les difficultés et les épreuves furent nombreuses. Elle nous laisse le souvenir d’une vie de fidélité et d’un grand amour qui la caractérisent.

Elle revient à Montréal le 10 novembre 1888. Dieu la rappelle à lui, le 4 mars 1903. Elle était âgée de 75 ans dont 57 de vie religieuse.
 

Sœur Amanda Viger  -  fondatrice en 1868

Photo de Soeur Amanda Viger - fondatrice en 1868Sœur Amanda Viger, dites Saint-Jean-de-Goto, est née de Bonaventure Viger et d’Eudoxie Trudel le 26 juillet 1845 à Boucherville, Québec. Le 8 septembre 1860, âgée seulement de 15 ans, elle entra au noviciat des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal où elle fit  sa profession religieuses le deux février 1863. Ce fut surtout à la pharmacie que les talents de la jeune sœur furent remarqués. Le 29 septembre 1868, elle arriva à Tracadie, Nouveau-Brunswick, avec ses cinq compagnes fondatrices. Le 9 décembre 1873, elle ouvrit une école et après seulement quinze jours sa classe comptait déjà cinquante élèves.

Sœur Saint-Jean-de Goto remplit l’office de secrétaire de la communauté pendant dix-huit ans. En 1875, elle fut élue supérieure de la communauté. En 1881, pendant son 2e mandat  comme supérieure et comme directrice de l’oeuvre, un premier octroi fédéral permit à sœur St-Jean de faire construire une aile de 45 pieds par 25 au lazaret qui comprenait la nouvelles pharmacie, la procure du lazaret, le magasin de provisions et la cuisine des lépreux. Elle fit construire un bâtiment de deux étages pour les sœurs, où on établit la cuisine, le réfectoire, une chambre de travail et quatre petites cellules. Enfin, en1893, le gouvernement fédéral décida de construire un lazaret en pierre qui sera terminé le 8 mars 1896. Sœur St-Jean n’oubliait pas pour autant les autres démunis, les orphelins et les orphelines. Grâce à des dons et aux ventes de charité, on réussit à ramasser les fonds nécessaires pour construire l’orphelinat (ouverture le 2 septembre 1898) et un petit hôpital (ouverture le 1er novembre 1898).

Au mois d’août 1902, elle fut appelée à Arthabaska, province de Québec, afin d’y remplir encore la fonction de supérieure de cette communauté. Sœur St-Jean laissa Tracadie au milieu d’un regret général. Le 8 mai 1906, elle expira à l’âge de 61 ans

Soeur Delphine Breault  -  fondatrice en 1868

Photo de Soeur Delphine Breau - fondatrice en 1868Soeur Delphine Brault naquit le 20 mars 1839, à l’Acadie, province de Québec.

Le 5 juin 1856, elle entra chez les Religieuses Hospitalières de St-Joseph de Montréal où elle fit profession le 18 septembre 1858. À l’Hôtel-Dieu de Montréal, elle travailla comme aide à l’économe et comme responsable des orphelins et des orphelines, ce qui la prépara pour ses fonctions à Tracadie, Nouveau-Brunswick. Avec cinq autres religieuses, elle arriva à Tracadie le 29 septembre 1868. Le lazaret fut le théâtre de son dévouement durant un quart de siècle. Elle y exerça le charges suivantes : hospitalière-en-chef, directrice de l’hôpital, secrétaire de la communauté, maîtresse des novices et supérieure de 1878 à 1881, puis de 1902 à 1909.

Un fait marquant de sa carrière fut son dévouement quasi héroïque auprès des victimes de la picote en 1874, à Pokemouche et à Caraquet. Soeur Brault retourna à Montréal, en 1886, revint à Tracadie comme supérieure en 1902, et y demeura jusqu’en 1909. Elle décéda le 22 octobre 1918, à l’âge de 79 ans.

Soeur Clémence Bonin  -  fondatrice en 1868

Soeur Clémence Bonin et née en 1836 non loin de Montréal. Elle se présent à l’Hôtel-Dieu et est admise en qualité de soeur converse à l’âge de 26 ans. En 1868, elle fut choisie pour aller aider nos sœurs fondatrices de Tracadie dans l’établissement de cette maison où elle demeura pendant plus de sept ans. Elle partagea avec ferveur et courage les croix, les fatigues et les rudes labeurs qui sont inhérents à une fondation naissante. Combien de fois elle aurait voulu dans sa tendre charité adoucir le triste sort des pauvres lépreux.

Puis en février 1876 on la désigna, pour accompagner une sœur malade que la communauté rappelait à Montréal. Elle ressentit alors un profond sacrifice, croyant ne pouvoir le vivre entièrement. Il lui semblait, disait-elles, être séparée de son trésor », en parlant de sa communauté qu’elle appelait « son cher Nazareth ».

À Tracadie ses tâches étaient : aide chez les malades et responsable de la buanderie et des travaux domestiques du côté des pauvres malades. Elle était aussi chargée de faire les cierges  et le pain d’autel.

Sa santé étant fort chancelante, elle se dépensa encore quelques années et décéda le 10 juillet 1884.

Soeur Philomène Fournier  -  fondatrice en 1868

Elle est née le 6 avril 1840, à St-Anselme de Québec. À l’âge de 19 ans elle vint solliciter son entrée au monastère, désirant servir en qualité de sœur tourière. Elle fit sa profession le 22 juin 1862. Elle fut choisie une des six religieuses fondatrices de la mission de Tracadie en 1868.

Elle gardait pour devise cette parole de Jésus : « Parmi ses sacrifices, il en est un qu’il faut spécialement noter, celui de quitter la communauté avec les fondatrices de notre maison de Tracadie où elle partagea pauvreté, fatigue. Elle déploya par son service  les talents manuels que le Bon Dieu lui avait donnés et ceci dans une héroïque charité. Partout on la voyait, joignant sans cesse la prière à l’action ».

À Tracadie elle reçut l’office de cuisinière et buandière. Nous lisons dans les chroniques de la communauté : « les planchers de la cuisine et du réfectoire étaient presque continuellement couverts de givre… Sœur Lumina, se vit souvent obliger, pour faire son travail de mettre des cendres chaudes dans ses sabots, tant le froid était cruel… »

Après neuf années passées à Tracadie, elle retourne à Montréal avec S.M. Reid le 28 mai 1877. Elle est décédée à la maison-mère de Montréal, le 22 mai 1895.

Les médecins du lazaret

 

Photo de docteur Charles-Marie LabilloisLe docteur Charles-Marie Labillois

En 1849, le docteur Labillois viendra comme le médecin résidant au lazaret de Tracadie.  Il ne fut jamais rétribué pour ses services.  Cependant, durant son séjour au lazaret, ses soins aux lépreux furent très efficaces. Selon le secrétaire du Bureau de santé, les lépreux affirment tous que leur santé est meilleure et ils paraissent très contents.

Depuis l'ouverture du premier lazaret sur l'île Sheldrake, en 1844, aucun médecin ne s'était donné autant que le docteur Labillois pour soigner les lépreux.  Aucun n'avait mérité autant le respect et l'affection des malades et de leurs familles.  Il soigna les lépreux au péril de sa santé et de sa vie.  En 1864, il reçoit, du gouvernement français, la médaille de Sainte-Hélène créée en 1857 par l'empereur Napoléon III. 

Le docteur James J. Nicholson

Photo de Docteur James Nicholson

Le 3 mai 1863, le docteur Nicholson arriva à Tracadie comme médecin spécialiste.  Il croyait la lèpre héréditaire et non contagieuse.  Pour prouver sa théorie, il alla même jusqu'à s'inoculer la maladie.  La présence du docteur Nicholson amena un peu d'apaisement et d'ordre parmi les lépreux.  Il organisa des jeux et des exercices au grand air afin de réduire l'ennui. 

Le docteur Alfred Corbett Smith

Photo de Docteur Alfred Corbett SmithNé le 7 juin 1841, le docteur Smith pratiqua d'abord la médecine à Newcastle.  Il fut nommé en charge du lazaret en 1865 et il avait une pratique générale à Tracadie.

Il paya même de sa poche, à l'occasion, certains médicaments.  Il reconnut, avec les médecins de l'époque, que la lèpre était incurable.  Il n'était pas intéressé à ce moment-là à trouver un remède; il chercha plutôt à en traiter les symptômes.

Le docteur Joseph-Antoine Langis

Photo Docteur Joseph-Antoine LanisLe docteur Langis est natif de Rimouski au Québec.  Il fut le premier médecin à faire l’histoire de cas de chaque malade et à tenter de retracer la maladie dans les familles individuelles. Mis à part ses vingt-trois années comme surintendant au lazaret, il avait une pratique privée à Tracadie. Pendant cette période, le nombre de cas de lèpre diminua considérablement, de vingt-deux cas l’année de son arrivée en 1909, à dix au moment de sa retraite en 1933.

Le docteur Walter Thomas Ryan

Photo Docteur Walter Thomas RyanLe docteur Ryan est originaire de Fredericton. Il entra au service du lazaret en 1933.  Il se vit confier le poste de surintendant pour remplacer le docteur Langis qui venait de prendre sa retraite.  Le 19 février 1939, le docteur Ryan mourut d’une maladie du cœur.

 

Le docteur Joseph-Charles Taché

Photo de Docteur Joseph-Charles TachéAu début des années 1870, le docteur Joseph-Charles Taché visita plusieurs fois le Lazaret de Tracadie et fit une intéressante étude sur la lèpre.  Il proposa le transfert de l’administration du lazaret du gouvernement provincial au fédéral afin d’en faciliter l’aide financière.  Les démarches furent effectuées et se réalisèrent par la signature de l’entente du 25 novembre 1880 à Tracadie.

Le docteur Aldoria Robichaud

Photo de Docteur Aldoria RobichaudEn 1934, le docteur Robichaud arrive à Tracadie comme chirurgien de l'Hôtel-Dieu.  Il y exerça sa carrière durant 50 ans et a grandement contribué au développement des soins à l'Hôtel-Dieu de Tracadie.  En 1939, il est nommé surintendant médical du lazaret en plus de son service à l'hôpital.  En 1947 il visita le lazaret de Carville en Louisiane, aux Etats-Unis, afin de connaître les nouvelles découvertes dans la thérapie du bacille de Hansen.  À son retour, il introduit le traitement à ses patients avec succès.

Impact socio-économique de la léproserie à Tracadie

 

Il est certain que la réputation du village, et plus tard de la ville de Tracadie, a souffert au point de vue économique et social du fait qu’un lazaret ait existé à l’intérieur des limites de son territoire.

Vieux photo de la ville de TracadieAu début des années 70, le maire Camille Losier de Tracadie fit rédiger un mémoire au gouvernement fédéral lui demandant que la ville de Tracadie soit compensée financièrement pour les pertes dues à la présence d’un lazaret dans son enceinte.  Dans ce mémoire, il soulignait le fait que le lazaret avait abrité des lépreux, non seulement de la ville de Tracadie, mais aussi des localités avoisinantes et d’autres provinces du Canada, «rendant ainsi un service extraordinaire en son genre, qui a profité à la nation entière».

Puis il donne des exemples de la réputation négative que Tracadie s’était attirée.  Il cite des articles de journaux, tels le Montreal Star en 1900, le Halifax Chronicle en 1900 et le St-John Globe en 1904.

Il affirme que cette petite localité acadienne a souffert de façon assez dramatique dans son évolution sociale et économique en raison du stigmate qui reste attaché à la lèpre et à ses dangers.  Selon lui, au moment où il écrit ce mémoire, les citoyens de Tracadie «se rappellent bien quand les habitants de la ville refusaient de marcher du côté de l’hôpital sur la rue principale.»  Et il continue: «Ils citent encore l’emballeur de bleuets qui avait une conserverie à Tracadie il y a dix ans.  Il refusait d’étiqueter ses produits avec les mots «mis en boîte à Tracadie» à cause des idées effrayantes que se faisaient les gens au sujet de la lèpre». (The Saint John Telegraph Journal, August 1969.)

Photo aérienne de Tracadie-SheilaOr, le maire affirme que cette image négative a «entravé le potentiel de cette communauté en tant que site de développement industriel, mais elle a aussi eu des effets des plus néfastes sur l’industrie touristique».

L’histoire ne dit pas si le gouvernement fédéral acquiesça à la demande du maire.  Ce que l’on peut dire aujourd’hui, c’est que vers la fin des années 1970 et surtout depuis  la parution du magnifique livre « Children of Lazarus» par Mary Jane Losier et Céline Pinet en 1984, et qui fut traduit par Jacques Picotte en 1987 sous le titre « Les Enfants de Lazare », un revirement s’est fait dans l’opinion des gens du milieu et d’ailleurs.  La ville de Tracadie est honorée aujourd’hui pour avoir accueilli et soigné ces malheureuses victimes d’un mal honni et effrayant, comme en témoigne le succès du film«  Les larmes du lazaret ».